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Cabinet Kinésithérapie
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Les prothèses de hanche : pourquoi y avoir recours ?
L’arthrose est une chondropathie. C’est donc une maladie du cartilage (chondro = cartilage ; pathos = maladie). Il existe d’autre chondropathies (par exemple, inflammatoires ou infectieuses dans les arthrites, ou post-traumatiques après un accident…).
Les surfaces articulaires de la hanche sont recouvertes de cartilage. Ce cartilage, c’est la peinture de l’articulation. Avec le temps, le cartilage s’use inexorablement. Lorsque cette usure devient douloureuse et donc « pathologique », on parle d’arthrose.
Il existe de nombreuses causes qui peuvent accélérer la survenue de l’arthrose de hanche. La présence d’une dysplasie de la hanche (malformation congénitale) ou d’une luxation congénitale de hanche mal soignée dans l’enfance peut occasionner de l’arthrose. Les fractures du fémur ou du bassin (fractures du cotyle) sont également pourvoyeuses d’arthrose de hanche.
Il n’existe pas de chirurgie préventive de l’arthrose de hanche qui soit efficace et fiable.
Il est parfois possible de réaliser des infiltrations de la hanche, mais contrairement à d’autres articulations, la hanche répond mal aux infiltrations. Lorsque l’arthrose est mal tolérée, il est bien souvent temps de passer à la prothèse. Heureusement, l’arthrose de la hanche est bien souvent tolérée très longtemps sans faire souffrir.
Le col du fémur est la partie qui joint le fémur à la tête fémorale. Cette zone fragile est souvent le siège de fractures, surtout chez des dames d’un certain âge, atteintes d’ostéoporose.
En cas de fracture du col du fémur, il y a fort de peu de chance qu’elle consolide dans de bonnes conditions et la seule option est alors de remplacer le col du fémur par une prothèse de hanche. La plupart du temps, il s’agira d’une demi-prothèse de hanche, uniquement fémorale. Parfois ce sera une prothèse totale (tige + cotyle).
La hanche est une articulation composée de 2 os :
Une prothèse de hanche remplace ces pièces de façon quasiment anatomique :
Chaque pièce de la prothèse existe dans plusieurs tailles et plusieurs formes, qui seront adaptées à l’anatomie du patient. Ainsi, la prothèse est faite sur mesure.
Au cours de l’histoire des prothèses de hanche (qui débute tout de même en 1939 !), de nombreux types de prothèses ont été inventés avec plus ou moins de succès. La médecine et l’industrie ont su tirer bénéfice de toutes ces années d’expérience pour concevoir des prothèses extrêmement durables. Désormais, bien qu’il existe encore quelques types de prothèses qui diffèrent par leur forme, ou leurs matériaux, tous les designs se ressemblent.
Les avancées réalisées récemment dans les prothèses reposent surtout sur l’évolution des matériaux qui sont désormais très résistants, garantissant une durée de vie très élevée aux prothèses récentes. De plus, il existe une multitude de formes de prothèses au sein même d’une gamme chez les fabricants, afin de permettre une adaptation réellement sur mesure.
Depuis de nombreuses années, quelques matériaux sont devenus incontournables quand on parle de prothèse de hanche.
Il existe des prothèses en céramique, dont l’usure dans le temps est extrêmement limitée, car la dureté du matériau entraîne une usure quasiment négligeable à l’échelle d’une vie humaine.
D’autres prothèses utilisent du polyéthylène hautement réticulé, un plastique très résistant et qui a la particularité de glisser sans frottement, ce qui permet de limiter l’usure du matériau dans le temps.
Il n’existe pas un matériau meilleur qu’un autre et le choix du chirurgien se portera sur un type ou l’autre de prothèse en fonction de ses propres habitudes, de l’anatomie du patient, mais aussi de son âge, son poids ou sa demande fonctionnelle (sports…).
L’intervention est parfois proposée en ambulatoire, mais plus souvent en hospitalisation conventionnelle. Le patient entre la veille de l’opération et la durée d’hospitalisation est de 2 jours en moyenne.
L’opération dure environ 35 à 45 minutes et se fait sous anesthésie générale dans la majorité des cas.
Le chirurgien emprunte une voie d’abord dite « postérieure », c’est-à-dire que la cicatrice est située dans la fesse, et mesure environ 15 cm.
Lorsqu’avant l’opération il existe une différence de longueur importante entre les deux côtés, le chirurgien peut parfois corriger cette inégalité, partiellement ou totalement.
Après l’opération, une attelle en extension est posée et sera gardée jusqu’à ce que le patient soit capable de marcher seul à l’aide de béquilles. La douleur disparaît presque immédiatement après l’intervention, permettant aux patients de remarcher rapidement.
La rééducation débute dès le retour en chambre à l’aide du kinésithérapeute, qui lève le patient et le fait marcher dans la chambre ou le couloir de la clinique.
Lorsque le patient est autonome pour marcher avec ses cannes, la sortie peut se faire (parfois le jour même de l’opération). Le kinésithérapeute aura aussi le rôle d’expliquer au patient les positions qui seront interdites dans les mois qui suivent la pose de la prothèse.
Le premier rendez-vous de contrôle avec le chirurgien a pour but de s’assurer que les suites restent normales. Il n’y a pas de rééducation à proprement parler mais il faut marcher pour « roder » la prothèse et remuscler la fesse après l’intervention.
Les résultats des prothèses de hanche sont entre très bons et excellents dans plus de 95 % des cas. Dans une grande majorité des cas, le patient va rapidement oublier qu’il est porteur d’une prothèse de hanche, car celle-ci est très naturelle.
L’objectif premier d’une prothèse de hanche est de redonner au patient sa mobilité et son autonomie sans douleur. Il est ainsi possible de monter ou descendre les escaliers, entrer ou sortir d’une voiture et marcher sans limite de temps et sans canne.
La reprise des activités professionnelle est possible dans la majorité des cas. Il faut parfois adapter le poste de travail lorsqu’il s’agit d’un métier très physique.
Une prothèse de hanche moderne possède des qualités (solidité des matériaux, respect de l’anatomie de la hanche…) qui sont compatibles avec la majorité des sports. Il est toutefois recommandé d’éviter les sports à choc tels que la course à pied, le tennis ou le football.
En revanche, golf, vélo, natation et marche sont possibles dans les mois qui suivent l’intervention et la pratique du ski est autorisée à partir de 8 mois postopération environ.
D’après les données de nombreuses études scientifiques, 80 % des prothèses de hanche sont encore en place 30 ans après. On peut estimer que chez un patient jeune et actif (55 ans, sportif), la prothèse aura une durée de vie inférieure d’environ 10 ans à une personne plus âgée et sédentaire (70-80 ans). La durée de vie d’une prothèse totale de genou est donc de 20 à 30 ans selon l’utilisation que le patient en fait.
Les risques d’une prothèse de hanche sont nombreux, mais heureusement rarissimes :
Nous retiendrons 3 facteurs de risques majeurs de complications des prothèses. Ces 3 facteurs sont d’ailleurs liés à un surrisque pour toutes les opérations de chirurgie orthopédiques :
Ce qu’il faut retenir :
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