CLINIQUE DE L'ARTHROSE DU GENOU ET VISCOSUPPLÉMENTATION

ARTHROSE DU GENOU ET TRAITEMENT À PARIS : COMPRENDRE LA PATHOLOGIE

L’arthrose du genou, qu’est-ce que c’est ?

L’arthrose est une chondropathie. C’est donc une maladie du cartilage (chondro = cartilage ; pathos = maladie). Il existe d’autre chondropathies, par exemple inflammatoires dans les arthrites, ou post-traumatiques après un accident…


Les surfaces articulaires du genou sont recouvertes de cartilage. Ce cartilage, c’est la peinture du genou. Avec le temps, le cartilage s’use inexorablement. Lorsque cette usure devient douloureuse et donc « pathologique », on parle d’arthrose.


Petit à petit, cette précieuse peinture s’écaille, telle la peinture sur un mur. Et des fragments de cartilage tombent dans le genou. Ils s’accumulent dans l’articulation, formant une sorte de microgravier. Le genou craque.


Au fil du temps, l’usure s’accélère, favorisée par le liquide articulaire ou « synovial » rempli de ce gravier cartilagineux qui raye toute l’articulation. Le liquide articulaire abrasif entretient l’inflammation du genou et aggrave les douleurs. L’arthrose est donc un cercle vicieux.

QU’EST-CE QUI PROVOQUE L’ARTHROSE ?


L’usure du cartilage dans le temps est un phénomène normal, mais qui peut être favorisé et accéléré par de nombreux facteurs :

  • Surpoids ou obésité ;
  • Déformations axiales des membres inférieurs : genu valgum ou genu varum ;
  • Traumatismes répétés (excès de sport, exposition professionnelle…) ;
  • Traumatismes aigus : une fracture du genou provoque très fréquemment des lésions d’arthrose quelques années après le traumatisme ;
  • Instabilité chronique : une rupture du ligament croisé mal réparée, une fissure méniscale mal cicatrisée sont des facteurs de risque d’aggravation arthrosique. De même, une rotule instable peut engendrer une arthrose de la rotule (ou arthrose fémoro-patellaire) ;
  • Facteurs génétiques (de l’arthrose chez un parent ou un grand-parent).

PEUT-ON GUÉRIR L’ARTHROSE ?


Hélas, non. Au stade actuel de la médecine, aucun traitement ne peut régénérer le cartilage.

Illustration de Genou sain par Dr Slomka

Genou sain

illustration de Genou arthrosique par Dr Slomka

Genou arthrosique

PEUT-ON RALENTIR L’ÉVOLUTION DE L’ARTHROSE ?

On peut essayer d’agir sur les facteurs de prédisposition :

  • L’excès de poids nécessitera un régime amaigrissant ;
  • La correction des déformations (genu varum ou genu valgum) ;
  • Le port de semelles de posturologie dans les chaussures de ville ET les chaussures de sport ;
  • Avoir une pratique sportive variée et sans excès en favorisant le sport peu agressif pour les genoux (natation, vélo, etc.) ;
  • La stabilisation d’une instabilité du genou, lorsqu’elle est faite assez tôt, peut éviter une évolution précoce vers de l’arthrose (ligamentoplastie du LCA, stabilisation rotulienne, réparations méniscales, etc.) ;
  • L’accumulation de gravier cartilagineux peut parfois justifier un lavage articulaire ;
  • Les injections d’acide hyaluronique peuvent aider à lubrifier le genou pour diminuer les contraintes sur le cartilage ;
  • Les compléments alimentaires « chondroprotecteurs » - tels que la CHONDRALINE - aident à stabiliser les lésions d’arthrose en renforçant la structure du cartilage.


L’objectif de ces mesures de prévention est avant tout d’éviter ou de retarder le plus possible le recours à un traitement radical tel que la prothèse de genou.

PEUT-ON RÉPÉTER LES INJECTIONS DE VISCOSUPPLÉMENTATION (ACIDE HYALURONIQUE) ?


Oui. On peut refaire une fois par an une simple infiltration d'acide hyaluronique ou « viscosupplémentation ». L’objectif est de lubrifier le genou pour l’aider à cicatriser de ses blessures et diminuer les contraintes auxquelles il est soumis.


Lorsque l’arthrose évolue par poussées inflammatoires, il est parfois possible d’infiltrer un anti-inflammatoire stéroïdien (corticoïde) pour faire baisser cette inflammation. Attention, on limitera à 3 injections de corticoïde maximum par articulation pour éviter la survenue d’effets secondaires. Ces infiltrations seront réalisées par votre rhumatologue, par nos correspondants spécialisés ou à la Clinique du Genou.

ET SI ÇA NE SUFFIT PAS ?

Lorsque le cartilage est totalement usé, le genou devient parfois très douloureux, diminuant grandement la qualité de vie. Lorsque l’atteinte arthrosique du genou est globale et que le patient remplit un certain nombre de critères (âge, comorbidités, poids, etc.), il est possible de remplacer l’articulation du genou par une prothèse totale de genou.


La durée de vie de ces prothèses est longue (25 à 30 ans), mais il convient généralement d’attendre l’âge de 58-60 ans minimum pour proposer une prothèse totale du genou.


Lorsqu’une partie seulement du genou est usée, on peut avoir recours à des prothèses unicompartimentales - ou PUC. On peut proposer ces prothèses à des patients plus jeunes (55 ans environ) avec d’excellents résultats.

Image de prothèse totale de genou
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